Vers où?
Hier encore, nous étions joyeux
Nous étions heureux
Nos coeurs tranquilles dans notre pauvreté
Notre misère était pourtant paisible.
Aujourd’hui,
Frères ! Soeurs ! Parents et amis
Par milliers entassés dans ces camions fortune,
Quittent port au prince -Bon gré mal gré
Ils s’éloignent de leur ville natale
Leurs yeux creusés par le deuil
Leurs coeurs éplorés
Devant ce sinistre théâtre de la mort,
Les haïtiens s’en vont dans la douleur
Les haïtiens s’enfuient dans la peur
Les haïtiens sans autres questions partent
Vers où
Hahotoe, le 23 Janvier 2010
Chant d’espoir !
Ce jour naîtra bientôt pour toi
Ce soleil n’est pas si loin de ta tête fatiguée
Tes nuits seront étoilées de joies.
Oui ! Ce vent va bientôt souffler
Et emporter au loin ces années de servitude
Et tu pourras enfin regarder l’avenir avec optimisme
Car nous serons déterminés à construire un Togo combatif :
Celui de nos ancêtres
Et non d’un clan de charognards.
Je sais mon frère
Que tu as soif de liberté
Notre patrie n’est pas un héritage familial
Mais la nation que nous portons dans nos coeurs meurtris.
Le Togo,
C’est ta fierté
C’est ma dignité.
Chantons en choeur ce refrain d’espoir.
Château d’Olonne, le 19 Août 2012
]]>Belle Cotonou !
Adossé au mur de la Vendée,
Je te perçois à travers les vagues de l’Atlantique
Au-dessus duquel, les mouettes volent par rangée
Vont et reviennent par un détour authentique.
Telle une image lointaine,
Je te revois belle et resplendissante
Comme tes filles à la fontaine
Dont le miroir rejette la beauté appétissante.
Toi là-bas qui flamboies aux éclats du soleil
Ma voix guerrière te chante encore
Ces années juvéniles passées sous ton ciel
A la conquête de meilleures aurores.
C’est à toi Cotonou
Que je dois ma poésie et sa noblesse.
Reçois mes vers de tendresse
Pour ta générosité et ton amour.
La Mothe -Achard, le 26 Février 2013
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Authenticité de l’âme
Que fais-je
Où vais-je
Que serai-je
Que ferai-je
J’ai un passé
Je suis dans le présent
Et le futur incertain
Mon passé est ma tradition
Mon présent c’est leur civilsation
Et mon futur incertain
J’ai servi leur dieu dans les églises
J’ai goûté au pain chaque dimanche
J’ai bu de leur vin à la messe
Et je suis toujours là
Comme au premier jour de ma naissance
Mon pays n’est que désolation
Mon continent n’est que guerres et famines
Nous retournons la terre
elle ne produit que des tombes
Je refuse
De croire désormais en leur dieu
De reciter en vain les 150 psaumes de David
De tenir à longueur de journée un chapelet
Et de vider ma poche à ces « hommes de dieu »
Je retourne à ma tradition
Ma vieille tradition qu’ont servie mes ancêtres avec vérité
Un peu de sodabi
Sept pépins d’atakou
De la farine de maïs
Un coq rouge pour consulter le Fa
Et le mauvais sort est conjuré
Voilà mon Afrique
Voici ma tradition
Et c’est ma dignité
Je refuse d’être égaré
Je refuse l’acculturation aveugle
Dieu créa l’univers et préfera les enfants d’Israel
Il me fit noir alors je retourne à ma source
Vodoun Sakpata,Towossoun,Dan,Aguey,Mami wata
Je viens vous faire ces offrandes
Pour ma prospérité et mon bonheur
J’implore votre protection pour ma famille et ma nation
Oui ! je retourne à ma source
Hahotoé , le 26 octobre 2008
]]>Né le 03 Février 1978 à 16h15mn à Lomé au Togo, d'une mère togolaise et d'un papa béninois.
Après une longue maladie enfantine, j'ai rejoint Cotonou la capitale béninoise où j'ai été scolarisé à l'âge de six ans
en maternelle à l'Ecole Primaire Publique Rond Point C.
Suite à la crise politique et la conjoncture des années 89-90 qui ont secoué la république du Bénin, mes frères et
moi étions retournés à Lomé où j'ai obtenu le Certificat d'Etudes du Premier Degré (CEPD).
Mon retour à Cotonou en 1992 marque le début des études secondaires au collège Akpakpa Centre; en classe de
quatrième, j'ai tenté le BEPC que je réussirai l'année suivante au collège du Golfe qui était plus proche de mon
nouveau domicile (Aïdjèdo).
Il faut noter qu'en classe de quatrième, un cours d'histoire portant sur l'esclavage a éveillé en moi ce don de poésie
qui depuis, me suit tel le reflet du soleil et m'a permis de découvrir le monde des médias, des conférences, et une
parution dans le journal N° 18 de Planète -Jeunes en 1995 après tant d'autres journaux de la place et des interviews
radios.
Mon deuxième rang au concours national d'entrée en enseignement technique m'a fait bénéficier d'une bourse
d'études qui orienta mes pas vers l'internat à Natitingou au nord du Bénin d'où je suis sorti nanti d'un Certificat
d'Aptitude Professionnelle (CAP) en construction mécanique.
La disparition de ma grande soeoeoeoeur Ihndath en 1999, puis le décès de ma mère en 2003, m'ont contraint à rester
définitivement au Togo après une année d'expérience professionnelle dans le pneumatique à Cotonou et quelques
mois de stage à Lomé puis à Kpalimé où j'ai animé une émission poétique à la radio Peace FM.
Pour venir en aide aux enfants et aux populations pauvres, j'ai pris les commandes de l'ONG BRISTON qui existait
déjà et que j'ai conduite rigueur et sérieux à travers les campagnes du Togo parmi lesquels le village de Hahotoé où
en 2006 j'ai décroché un poste de mécanicien fraiseur à la Société Nouvelle des Phosphates du Togo ex-OTP. Mon
rôle de pair conseiller au sein de mon boulot et mon ma place de Coordinateur associatif m'ont permis de côtoyer
des bénévoles locaux et expatriés d'où la rencontre avec ma femme Lydie, professeur de mathématiques.
Aujourd'hui, marié et père d'un petit gentil garçon Roméo, j'exerce mon métier d'antan mécanicien fraiseur en
espérant un jour publier mon recueil de poèmes.
]]>Un monde en couleurs !
Peu m’importe la blancheur de ta peau
Mon coeur ne se fie pas à tes apparences
Plutôt, j’estime ton intelligence
Et ce qu’elle vaut.
Le racisme n’a d’utilité que pour diviser
Moi je te tends la main dans mon parcours
Afin que tu la saisisses au nom de l’amour
Même si le monde va nous mépriser.
Mes mots n’ont pas de couleur
Mais ils sont heureux dans leur plénitude
De te procurer le grand bonheur
Dans ce monde où nous asphyxie parfois la solitude
.
Qu’importe que tu sois blanc, noir, rouge, ou rose
Ce qui compte, c’est ton coeur
Ce monde sans nos couleurs serait morose
Ecoute au loin le cri de mes pleurs.
Ma plume béate veut un jour
Dédier des pages à l’humanité
Qui pourra enfin chanter à l’unité
Pour la vie et pour toujours.
Château d’Olonne, le 10 mars 2012
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